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Artigue (Simone), née Dodemain– (Soullans, 18 septembre 1911 – Challans, 20 mars 2009). Professeure de français, école publique de la rue Debouté à Challans : cours complémentaire. Fondatrice en 1943 du groupe le Marais vendéen de Challans – entre autres dans le but d’aider les prisonniers de guerre, – inspirée par ses amis les sculpteurs Jan et Joël Martel, lesquels avaient créé en 1935 le premier groupe folklorique du département : les Danseurs et chanteurs du Marais vendéen, dirigé par Joël Martel.

Florence Martel-Langer (fille de Jan Martel) et Simone Artigue lors d’une exposition à la médiathèque Diderot de Challans en septembre 2004

Auriol (Jacqueline), née Douet(Challans,1917 – Paris, 2000). Aviatrice de renommée mondiale, pilote d’essai, Jacqueline Auriol a commencé une carrière exceptionnelle après et malgré un grave accident en hydravion, où elle n’était que passagère. Elle est entre autres la première Européenne à avoir franchir le mur du son, et la première femme à voler sur le Concorde. Son mari était Paul Auriol, fils du Président de la République Vincent Auriol. Une place à Challans, près de son lieu de naissance, porte le nom de Jacqueline Auriol, ainsi que le collège Milcendeau primitif, rénové en 2021.

Jacqueline Auriol (photo d’une exposition de la Shenov)

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Barrau (Auguste) – (Challans, rue Bonne Fontaine, 20 juillet 1856 – 27 février 1940). Journaliste, hommes de lettres, musicien, dessinateur. Dans sa jeunesse, Auguste Barrau fréquente le milieu littéraire de Montmartre et devient membre de plusieurs sociétés d’écrivains. Il collabore à plusieurs journaux, publie des poèmes (dont Fleurs d’Enfer), parfois sous le nom de Jean des Saules. Après de nombreux voyages (il enseigne la musique et le dessin en Argentine), il revient vivre à Challans, où il sera notamment le correspondant du journal Le Libéral de la Vendée, puis du Phare de la Loire (liste de ses œuvres : BNF).

Auguste Barrau

Basteau (Léopold) – (Pouzauges, 1873 – Nantes, 1960). Ingénieur, passionné de mécanique et de « production d’électricité. » Après son rachat en 1904, il développe une centrale électrique située derrière le futur Garage moderne, rue de la Bonne fontaine, et fait de Challans la deuxième ville électrifiée de la Vendée, en collaboration avec la Spie (Société Parisienne pour l’Industrie des Chemins de Fer et des Tramways Électriques). C’est Léopold Basteau qui a monté le premier garage de mécanique au même endroit, repris plus tard par Arsène Bichon. Avant cela, Léopold Basteau fut dessinateur industriel pour la Compagnie Internationale des Procédés Adolphe Seigle, ingénieur chez Sautter Harlé et Cie, et à La Compagnie Générale de Traction, ou encore dessinateur de projets chez Gustave Eiffel.

Léopold Basteau (au centre de l’image) dans son usine

Baudoin (Marcel) – (Croix-de-Vie, 15 novembre 1860 – 29 janvier 1941) Médecin, historien de la Vendée, préhistorien, archéologue, journaliste scientifique… Président d’honneur du Comité républicain de Saint-Jean-de-Mont ; maire de la Barre-de-Mont de 1896 à 1898 suite au décès de Narcisse Jodet. Auteur de nombreux ouvrages souvent surprenants, à redécouvrir.

Buste de Marcel Baudoin à Saint-Jean-de-Monts - œuvre de Jan et Joël Martel
Buste de Marcel Baudoin à Saint-Jean-de-Monts – œuvre de Jan et Joël Martel

Branchereau (Victor, abbé) – (Saint-Hilaire-de-Voust, 1834 – Challans 1897) Chanoine honoraire de la cathédrale de Luçon, curé-doyen de la paroisse de Challans de 1879 jusqu’à sa mort. Victor Branchereau s’était battu pour la construction de la nouvelle église Notre-Dame, où une épitaphe explique qu’au moment « où il arrivait à la 18e année de sa charge (…) épuisé par son labeur, il s’endormit dans le Christ le 10 février 1897. » Il fut inhumé « dans ce temple qu’il avait érigé » : sa pierre tombale se trouve dans la chapelle Sainte-Anne – et son portrait est sculpté sur le chapiteau du premier pilier de la nef.

Le père Victor Branchereau

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Calvaire ou Colonne N-D du Rosaire (Challans) – Le calvaire Notre-Dame du Rosaire se dresse à droite du château-d’eau de la rue Saint Dominique (lequel devrait être démoli sous peu). Il date d’une « Mission et jubilé » de 1886. Cette année-là, le pape Léon XIII avait souhaité « un saint jubilé placé sous le patronage de la très sainte Vierge du Rosaire. » La mission de Challans fut prêchée par l’ordre des Dominicains, et la statue, au pied de la colonne, est celle de Saint Dominique. Sur des cartes postales du début du XXe siècle, le calvaire est nommé « Monument Saint-Dominique, » « Calvaire Saint-Dominique, » ou tout simplement « Saint-Dominique. » Le saint est à l’origine du nom du quartier et de la rue. Le cadastre de 1832 indique déjà un calvaire au même endroit, et, à proximité un « Moulin du calvaire » antérieur à 1750.

Le calvaire Notre-Dame du Rosaire au XIXe

Calvaire du Puits Jacob (Challans) – Ce calvaire qui passe souvent inaperçu, situé au Puits Jacob, sur la route de Froidfond, est l’œuvre des sculpteurs Jan et Joël Martel. Il a été réalisé en 1951.

Calvaire du Puits Jacob, Challans, Jean et Joëm Martel
Le calvaire du Puits Jacob par les frères Martel

Chapelle Notre-Dame de la Victoire (La Garnache) – Ancienne chapelle Saint-Léonard bâtie dans le faubourg du même nom, à l’extérieur des remparts du château de La Garnache. Quasiment détruite en 1588 pendant les guerres de religion, la chapelle fut reconstruite entre 1711 et 1712, à l’initiative du père de Montfort, et consacrée à Notre-Dame de la Victoire.

La chapelle avant 1923 et l’ajout d’un beffroi

Soupirs (chemin des) (Challans) – Jusqu’en 1876, il fallait emprunter le Chemin des Soupirs pour se rendre à Soullans. Il existe toujours. On peut l’emprunter après la salle de basket et le suivre jusqu’au boulevard Albert Schweitzer. C’était autrefois « le chemin des amoureux, » où les filles allaient retrouver leurs « soupirants. » Mais pendant la Révolution, ce fut le chemin des « derniers soupirs, » ceux de soldats républicains, les Bleus, morts et enterrés sur place le 6 juin 1794, lors d’une des « Batailles de Challans » contre les Blancs de l’Armée catholique et royale.

Le chemin des Soupirs autrefois
Le chemin des Soupirs de nos jours

Commanderie de Coudrie – Fondée vers 1130, Coudrie fut la première commanderie templière en Bas-Poitou (Vendée) grâce aux seigneurs de La Garnache et de Commequiers. Au XIVe siècle, elle passera aux mains des Hospitaliers, après la dissolution sanglante de l’Ordre des Templiers par Philippe Le Bel. Guerres de religion, Révolution, manque d’intérêt ont eut raison de ce vaste site, et il n’en reste aujourd’hui qu’une chapelle, sauvée de justesse, mais encore fragile.

L’intérieur de la chapelle