Le Perrier – Balade art et patrimoine sur la place Louis de la Rochejaquelein

De passage au Perrier, garez votre voiture, votre moto, ou posez votre vélo sur la place Louis de La Rochejaquelein… tout est là : cinq superbes points d’intérêt vous attendent à quelques pas les uns des autres. Ce qui n’interdit pas, après cela, de poursuivre votre visite à pied, ou toujours à bicyclette, sur les chemins du marais breton-vendéen… le Marô !

Le pont-bascule vérificateur

Pour commencer, devant l’abside de l’église : le pont-bascule vérificateur. Peu de villes ou villages ont conservé cet instrument qui servait à peser les marchandises… les animaux… en vue de les taxer, mais aussi de les vendre ensuite au juste prix sur le marché, la foire… Le pont a disparu, mais la petite construction qui renfermait le mécanisme de pesage est toujours là. Au-dessus de la porte, on peut lire la date de sa construction : « 1922… »

La pompe à roue

Un peu plus loin, comme Soullans ou La Flocellière (à Challans), Le Perrier a conservé une très belle pompe à roue – qui doit être postérieure à l’installation du pont-bascule.

L’Eglise Saint-Sauveur… et son double transept

En face, incontournable, vous avez l’église Saint-Sauveur, dont l’édification remonte au moins au 12e siècle. Elle devrait figurer sur la liste des rares édifices religieux « à double transept » ! Lesquels ont disparu aujourd’hui : il ne subsiste apparemment que l’église de Souvigny, dans l’Allier.

L’église et son double transept – d’ordinaire, le plan d’une église forme une simple croix latine

Mais cette particularité est relativement récente. Dans un article du 6e bulletin cantonal de 1976, pages Le Perrier, J.-M. Devinaud expliquait que l’église, restaurée en 1810, se trouvait en 1906 de nouveau « en très mauvais état, » et de plus, elle était devenue trop petite. On devait absolument la reconstruire. Ce fut l’abbé Dabreteau qui lança les travaux avec l’architecte Léon Ballereau. De la vieille église, ce-dernier conserva la nef et sa façade. « Il se contenta de surélever les murs de cette nef, mais assez peu ; il y avait danger à les charger trop… » Aussi, pour gagner de l’espace, Léon Ballereau « fit un double transept composé de deux travées venant chacune, à leur point de jonction, s’appuyer sur une légère colonne carrée à angles cannelés et à chapiteaux de style douzième siècle (…) » L’église fut inaugurée le 24 octobre 1912.

Autre fait peu commun, le cimetière du Perrier se tient comme autrefois à côté de l’église

Le bas-relief de la mairie

Quelques pas encore, et en face de l’église, sur la façade de la mairie, on aperçoit un bas-relief en pierre reconstituée qui figure un cœur vendéen avec une maraîchine et un maraîchin en train de danser. Le sujet, le style, la matière… tout fait penser à une œuvre des frères Jan et Joël Martel. Mais en s’approchant, on découvre la signature : « H. Pacteau. » Soit un autre artiste vendéen de génie, le sculpteur, décorateur, dessinateur, peintre… Hubert Pacteau !

L’entrée de la mairie…

L’ancienne minoterie

Pour terminer, devant le cimetière, ne manquez pas un bâtiment qu’on ne rencontre plus souvent non plus : l’ancienne minoterie du Perrier. Un moulin de l’ère industrielle pour la transformation du grain en farine…

Et d’autres sites du Perrier méritent certainement un détour, nous attendons vos suggestions…

Sources : L’église du Perrier et ses vitraux par J.-M. Devinaud (bulletin cantonal, pages Le Perrier, de décembre 1976 – archives de la Shenov) ; recherches et documentation LNC.


© Les Nouvelles de Challans, vendredi 7 juin 2024 – Didier LE BORNEC

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