Lorsqu’on évoque les châteaux de La Garnache, on pense d’abord au plus important, autour duquel s’est bâtie la ville : le château féodal, qui hélas ! s’est trouvé pris au cœur des guerres de religion et de la guerre de Vendée, qui a été démantelé en partie en 1622, sur ordre de Louis XIII, puis pour le reste pendant la Révolution…
On pense aussi à Fonteclose… au nouveau château du « Vieux marquis de La Garnache, » Armand de Baudry d’Asson, qui fut bien connu au niveau local… et national…
Et plus bas, bien sûr, à la Vieille Fonteclose, manoir de François-Athanase Charette de la Contrie, général de l’armée catholique et royale pendant cette douloureuse Guerre de Vendée…
Mais ils ne sont pas les seuls. En feuilletant le premier annuaire Didot-Bottin de 1884, sur le site des archives de la Vendée, on découvre à La Garnache pas moins de sept châteaux. Les appellations sont souvent fantaisistes, mais les noms propres n’ont pas d’orthographe :
CHAMP-FLEURY : Clavier.
FONTECLAUSE : de Baudry d’Asson.
LAUMIERE : marquis G. de la Rochefoucauld.
LEQUAIZIERE : Guyard de Léquaizière.
LES PLANCHES : comte Henri de la Rochefoucauld.
POIRIERE : Pèlerin.
PUY-ROUSSEAU : de Baudry d’Asson.
En 1900, six châteaux sont encore référencés. Mais si certains disparaissent de la liste, un autre fait son apparition : « Bellanton, » soit Bel Enton, appelé aussi « Bel-en-Ton, » situé à la sortie de Challans – ou de La Garnache. Ce qui donne huit châteaux. Les noms des propriétaires changent également :
BELLANTON : Docteur Chartier (Emmanuel Chartier, fils du maire de Challans Marc-Antoine Chartier).
FONTECLOSE : de Coral.
LAUMIERE : Chaigneau.
LEQUAIZIERE : Bobert de Boisfossé.
LES PLANCHES : comtesse de la Rochefoucauld.
POIRIERE : Pèlerin (Ch.).
Enfin, en 1936, avant la transformation de l’annuaire Didot-Bottin, six châteaux sont toujours présents, de nouveau avec des changements de propriétaires, et d’orthographe…
BELLANTON : Huguet du Lorin.
EQUAIZIERE : Comte-Babu.
FONTECLOSE : A. de Baudry-d’Asson.
LA LAUMIERE : Veuve Ecomard.
LES PLANCHES : de Boisdavid.
LA POIRIERE : Pellerin (M.).
Et aujourd’hui encore, beaucoup sont toujours visibles, de près… ou de loin… une idée de promenade, ou de jeu de piste !
Sources : archives de la Vendée (annuaire du commerce Didot-Bottin) ; archives de la société d’histoire de Challans (Shenov), mémoire de Frédéric de Mascureau ; recherches et documents LNC.
© Les Nouvelles de Challans, 2 février 2023 – Didier LE BORNEC