1936 : 14 aubergistes et 13 épiciers à La Garnache

Suite aux articles sur la richesse du commerce et de l’artisanat au début du 20e siècle à Soullans et à Froidfond, en voici un concernant La Garnache en 1936, avec des informations extraites de l’annuaire du commerce Didot-Bottin numérisé par les Archives de la Vendée.

La liste commence par les « Assurances… » et l’on découvre que La Garnache comptait alors huit agents dans ce domaine : « Bénéteau (Ch.). – Boursier (C.). – Boursier (M.). – Fort (L.) fils. – Mornet (J.). – Poiron (J.). – Reculeau (Aug.). – Reculeau (E.). » C’est presque plus surprenant que quatorze aubergistes : Braud (A.) ; Bréchet (H.) ; Brochard (S.) ; Chantreau (A.) ; Château (J.) ; Grollier (E.) ; Guittonneau (A.) fils ; Mornet (Vve) ; Péchereau (E.) ; Praud (Vve) ; Raveleau (L.) ; Robin (L.) ; Sallaud (A.) ; Traineau (J.).

Devant le parvis de l’église, l’établissement Guittonneau

La commune disposait aussi d’un garage de réparation automobile : Loquet (P.). Deux bouchers y étaient installés : Bonnin et Pasquier. Quatre boulangers : Burgaud ; Chollet (L.) ; Grellier (M.) ; Guittonneau fils. Deux bourreliers (1) : Martin (B.) et Raveleau (L.). Un chapelier (chapelière) : Jolivet (Vve). Quatre charcutiers : Boursier (L.) ; Grosseau ; Mornet (Vve.) ; et Vrignaud (L.).

Une charcuterie d’époque rue de la Chapelle

Côté charpentiers : Achard (A.) ; Brossard (V.) ; Chesneau ; Grosseau frères ; Reculeau (A.). Coiffeurs : Château ; Gallais (J.) ; Naud (L.). Confections (marché de) : Bénéteau (Ch.) ; Dufief (L.) ; Praud (Vve H.). Cordonniers : Berthomé ; Daviaud (P.) ; Rondeau. Cycles : Gallais (J.) ; Loquet ; Potereau (J.).

La belle époque du petit commerce

Et La Garnache avait donc treize épiciers : Airieau (Vve) ; Allaire (Mlle) ; Blanchard ; Brossard (L.) ; Chagneau (F.) ; Chaigne (M.) ; Charrier (Vve) ; Cormier (P.) ; Dufief ; Grousseau ; Laidin ; Petiteau ; Praud (Vve). Trois forgerons : Gaillard ; Péchereau ; Tougeron. Deux magasins de graines fourragères et potagères : Mornet (Vve) ; Salland (A.). Un « Grainier » : Four (P.). Un horloger : Briand (J.). Deux hôtels : Guittonneau (Vve) ; et l’Hôtel des Voyageurs – lequel apparaît dans l’annuaire en 1897. Deux maréchaux : Chauvet (G.) et Groussin (V.). Matériaux de construction : Blanchard (J.) fils ; Péchereau (H.). Un médecin (pour près de 3.000 habitants, mais on avait la santé !) : Houllier. Sept menuiseries : Barreau (Aug.) ; Barreau (H.) ; Boursier (L.) ; Château (C.) ; Château (J.) ; Martin (Cl.) ; Petiteau (P.). Un minotier : la famille Renaud déjà. Un pharmacien : Gluard. Une sage-femme : Poiron (Mme). Un tabac : Martin (B.). Et pour finir, une vannerie (fab.) : Bessonnet…

La Garnache dans le détail

L’annuaire donnait également des renseignements pratiques et généraux sur la ville : La Garnache culmine à 11 m d’altitude ; elle est à 50 km Nord des Sables ; à 451 km de Paris. On y trouve un bureau des « postes, télégraphes et téléphones, » une station de chemin de fer : « ligne Ste Pazanne à La Roche-sur-Yon. »

Poste et télégraphe, en bas du Grand Pont

La ville compte alors 2.935 habitants, dont 516 dans le bourg – vingt hameaux entourent la commune. Une foire aux bestiaux s’y tient le 3e samedi de chaque mois, et « en novembre, la foire a lieu le 12. » L’électricité fournie aux Garnachois par la compagnie Nord-Vendéen électrique est du 115/120.

L’actuel square du Grand Pont était autrefois la Place du Champ de foire

Maire : de Boisdavid (L.). Notaire : Amelineau. Institutrice : Bonneau ; Curé : Morteau ; Louveterie (lieut. de) : de Baudry-d’Asson ; Huguet de Lorin (Ch.).

Enfin, six châteaux étaient répertoriés : Bellanton (orthographe de l’annuaire) : Huguet du Lorin ; Equaizière : Comte Babu ; Fonteclose : A. de Baudry-d’Asson ; La Laumière : Vve Ecomard ; Les Planches : de Boisdavid ; La Poirière : Pellerin (M.).


(1) Bourrelier – c’est une page d’histoire ; le Larousse commercial de 1930 donne cette définition : « La bourrellerie, qui comprend la fabrication de l’ensemble du harnachement du cheval de trait et des bêtes de somme, se distingue de la sellerie qui fabrique des articles moins grossiers. Malgré la disparition progressive des charrois devant le camion automobile, il existe encore en France de 7 000 à 8 000 bourreliers.
« En regard d’une importation négligeable, nos exportations d’articles de bourrellerie sont assez importantes. Nos principaux clients sont la Grande-Bretagne, l’Algérie, les États-Unis, le Maroc. »


Sources : les Archives de la Vendée (annuaire Didot-Bottin) ; le Larousse, édition de 1930 ; LNC.


© Les Nouvelles de Challans – Didier LE BORNEC

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