En début d’année, la maison d’édition associative montoise Parler les lieux lançait un 6e concours littéraire ; le thème : Pierres de mémoire. Après les Templiers de la commanderie de Coudrie, les participants devaient se pencher sur leurs successeurs, les Hospitaliers, et les ressusciter avec de nouveaux contes et légendes. L’équipe de Parler les lieux avait une nouvelle fois associé à l’aventure la Shenov (Société d’histoire de Challans), mais aussi, pour des conseils scientifiques, l’anthropologue, préhistorien et archéologue Gérard Bénéteau – avec le GVSPA (Groupement Vendéen de Sauvegarde du Patrimoine Archéologique).
Le jeudi 19 mai, tous les textes étaient reçus, et un comité de lecture se réunissait à Saint-Jean-de-Monts pour choisir 15 auteur(e)s. Leur difficile rôle : classer les textes proposés selon leur réponse au projet initial, soit « repérer ou rechercher des médications ou des méthodes de soins en décodant la parole, les légendes, les croyances ou les pratiques mises en œuvre dans l’environnement des pierres ou lieux sacrés du domaine hospitalier de Coudrie, » rappelait alors Michel Sansier, président de l’association. Cela « en respectant ce moment particulier de l’Histoire compris entre 1130 et la fin des Valois en 1461 – Grande peste, Grand schisme pontifical d’Occident, Guerre de 100 ans…. » En juin, l’ouvrage sortait de l’imprimerie !
Des textes, des auteurs, une préface
Et quinze nouvelles sont donc à découvrir dans Contes des Pierres de Coudrie, mystérieuses, graves, surprenantes, amusantes… Le Pénitent : d’Yves Simard ; La Chasse à l’âme : de Jacqueline Rué ; Le Menhir réconfortant : Claude Bigeard ; Les Pierres sanglantes : Michèle Jeanne Simonsen ; Ostïum mundi : Jacques Combe ; Blanche et le Trou du Diable : Béatrice Coutard ; Les Farfadets rieurs de Vaulieu : Michel Reisnas (anagramme à décrypter…) ; La quête de sœur Aalis : Anne Schindler ; La mémoire des Pierres : François Manson ; La Pierre de l’aube : Stéphane Maillard ; Aubin et la Pierre aux lutins : Jean-Yves Robichon ; La Veillée : Marie Alice Cloarec ; La Pierre des Farfadets : IIéna Leroux Whettnall ; Que la lumière d’avril : Mihail Vrajitor ; et Les Pierres Folles de Merlin : Claudine Sansier.
Des écrits entre lesquels s’est glissée une perle inattendue, une préface de Gérard Bénéteau qui a pour titre : Nostalgies métaphysique d’un anthropologue. Un texte où le scientifique nous révèle une autre facette de ses talents, et nous entraîne doucement vers le fantastique !
Des « idées de sorties » et un CD
Et ce n’est pas tout. Chaque conte est précédé d’une présentation de la pierre ou du site qui l’a inspiré : le dolmen des Pierres folles de Commequiers, le Cailloux blanc de Saint-Gervais, la Pierre du Diable de La Garnache, celle des Lutins à Rocheservière, les Cinq Pineaux ou le Trou du Diable de Saint-Hilaire-de-Riez… Mais aussi « d’une carte permettant de s’y rendre en voiture, à vélo, à pied… ou en canoë ! » Très pratique pour retrouver des pierres parfois bien cachées.
Enfin, pendant le voyage… en voiture, ou chez soi, un compact disc accompagne le livre : six contes sont interprétés par les comédiens Pierre Gralepois, Jacques Guillou, Erick Croizé, Nicolas Sansier, Delphine Lefort, Patrick Even, Jacques Combe, et André Bourcereau.
Contes des Pierres de Coudrie – 160 pages (plus un CD), 16 euros ; contact : 06 14 47 50 19 ou parlerleslieux@laposte.net – Ouvrage disponible (avec les autres éditions) auprès de Claudine ou Michel Sansier lors des Vendredis de Coudrie sur le stand de Parler les lieux.
© Les Nouvelles de Challans, 9 août 2022 – Didier LE BORNEC