Dans les Cahiers du Noroît 2018 de la Shenov (société d’histoire de Challans), on peut lire un article passionnant de Yann Massonneau : Armand Dugast, le Doisneau du Marais – le photographe parisien Robert Doisneau était d’ailleurs contemporain du vendéen Armand Dugast.
Yann Massonneau a voulu ainsi rendre hommage à Armand Dugast, et remercier ses enfants, « qui ont eu la gentillesse de nous confier des documents inédits sur le travail de cet artiste autodidacte… » (Yann Massonneau était alors président de la Shenov).
Toute la vie mouvementée d’Armand Dugast défile dans cet article, à lire en ligne, gratuitement, sur Calaméo : son enfance, loin d’être heureuse… il perd son père quand il a sept ans, emporté « par la grippe espagnole en 1918, quelques jours après la signature de l’armistice » ; puis l’orphelinat à Nantes ; Paris ; la Seconde guerre mondiale, le stalag ; le deuil… les mutations au cours de sa carrière aux Postes, suivant les pas de son père et de sa mère…Mais aussi ses passions pour le dessin, la peinture, le théâtre, et la photographie, bien sûr…
Et, « au sortir de cette guerre 39-45, Armand Dugast reprend ses fonctions de receveur des postes, et une nouvelle mutation l’attend à Sallertaine au printemps 1948 – son épouse en a pleuré de bonheur en apprenant qu’ils arrivaient en Vendée près du berceau de la famille. » Et « c’est au bureau de poste de la place de l’église, entouré par les deux clochers, qu’il officie, » jusqu’en 1957. « Une période de vie plus heureuse, avec de fabuleuses rencontres sallertainoises… » où « il partage avec l’abbé Sicot, alors prêtre à Sallertaine, cette même passion d’immortaliser les paysages qui les entourent et les hommes qui les composent, » des scènes de la vie quotidienne qui nous laissent des témoignages très parlants de cette époque…
Armand Dugast a également immortalisé le littoral vendéen des années 1950, promenant son appareil photo dans les campings, sur les plages, les quais… Voici quelques clichés marquants, accompagnés des légendes d’Armand Dugast, photographies consultables, avec des centaines d’autres, à la société d’histoire de Challans…
« Croix-de-Vie – Du quai, on aperçoit le château d’eau de Saint-Gilles sur-Vie… » photo prise le 28 août 1955 – Croix-de-Vie et Saint-Gilles-sur-Vie ont fusionné en 1967 pour donner Saint-Gilles-Croix-de-Vie…
Un camping à Saint-Jean-de-Monts, 1957.
« Fromentine – l’Amiral de Joinville [arrivant de l’île d’Yeu] approche de l’estacade, » 3 juillet 1955.
« Saint-Jean-de-Monts – exercices physiques, » 10 septembre 1955 devant le mythique Hôtel de la plage – avec des airs du film de Jacques Tati, Les Vacances de Monsieur Hulot !
A l’époque des Solex, « Croix-de-Vie – sur les quais avec vue sur l’église de Saint-Gilles-sur-Vie, » 28 août 1955.
« Equitation à Saint-Jean-de-Monts, » 28 août 1957.
« La marchande d’huîtres, » aux Sables-d’Olonne.
« La plage de Fromentine vue de l’Ecaille. »
Equitation sur la plage, « Pouvez-vous m’emmener, Madame , » 28 août 1955.
Sources : Yann Massonneau ; archives de la Shenov, fonds de la famille Dugast ; recherches LNC.
© Les Nouvelles de Challans, 2 mars 2024 – Didier LE BORNEC