Jusqu’au début du 20e siècle, la commune de Challans était dotée d’une prison, annexe de la mairie située alors rue de La Garnache, l’actuelle rue du Général Leclerc, au n° 12. On trouvait au même endroit une Justice de paix, ce qui explique la présence de la prison, mais aussi, sur le côté droit, « une école laïque de filles. »
Terminé début 1914, l’hôtel de ville devenu après 2006 l’Espace Jan et Joël Martel, succéda à cette mairie, laquelle fut transformée en bureau de Postes à partir de 1912.

Le bâtiment de la rue Leclerc est toujours visible, maintenant divisé en deux maisons d’habitation – un magasin a été percé sur la partie gauche.
On peut voir aussi l’emplacement de l’horloge de la mairie, en haut de la façade, et en bas, sur la droite, une borne qui indique le niveau au-dessus de la mer à ce point précis : 11 m 582 !

C’est là que Olivier Boux de Casson père et Olivier Boux de Casson fils, Édouard Riou, ou encore Lucien Dodin exercèrent leurs mandats de maire ; on n’y voyait pas Challans sous le même angle qu’aujourd’hui. À la suite, Théodore Esgonnière remporta les élections en 1908, mais il mourut en 1909. Benjamin Riou le remplaça ; étant également juge de paix, il pouvait remplir toutes ses fonctions au même endroit – et à l’occasion mettre des personnes sous les verrous. Son successeur, Gildas Grelier – père de l’abbé Grelier, – maire de 1912 à 1919, ne connut cette mairie qu’en travaux : pour sa transformation en « bureau de Postes et télégraphes. »
La porte de la prison
Enfin, si beaucoup de pièces rares du patrimoine challandais ont disparu, la porte de la prison, quant à elle, a été conservée. En attendant de pouvoir être exposée dans un musée de Challans rêvé depuis les frères Martel… elle est stockée dans les locaux de la Société d’histoire, la Shenov, justement à l’Espace Martel.

© Les Nouvelles de Challans – Didier LE BORNEC