Depuis février 2023, de 500 à 2000 personnes défilent régulièrement dans les rues de Challans, comme dans toute la France, pour dire « non » à la réforme des retraites voulue par le Président de la République et son gouvernement.
Un slogan revient à chaque fois : « la retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder. » Et ce n’était pas gagné…
Une délibération du conseil municipal de Challans du 29 août 1937 montre « par le petit bout de la lorgnette » ce que nos aïeux ont vécu, et encore, c’était une évolution, et tous n’avaient pas la chance de ces « vieux serviteurs… »
Lors de ce conseil, Jean-Louis Gillon, maire, « expose à l’assemblée que deux cantonniers de la Commune (…) vont être âgés de plus de 65 ans au 31 décembre 1937, et qu’il y aurait lieu de les mettre à même de prendre leur retraite à partir du 1er Janvier 1938, et de les remplacer par des jeunes. »
« L’âge ou l’état de santé… La moitié sur la veuve »
« Le Conseil considérant que l’âge ou l’état de santé de ces deux vieux serviteurs ne leur permettaient plus de fournir la somme de travail exigé par leur emploi décide de les remplacer et vote pour chacun d’eux, au titre de la retraite, une somme annuelle et viagère de Trois mille francs dont la moitié en cas de décès sera réversible sur la veuve. » Soit 250 francs de l’époque par mois (125 francs pour « la veuve, ») mais on pouvait aussi bénéficier de « l’aide aux vieillards… »
© Les Nouvelles de Challans, 6 avril 2023 – Didier LE BORNEC