Après le rond-point Pauline de Lézardière, en direction de Soullans, la rue a subi dernièrement de grandes transformations. Le petit quartier familial du Grand Bois est devenu un îlot de quatre gros immeubles… Et ce n’est pas terminé. Difficile d’imaginer que bien avant, et dans les années 1900 encore, on se promenait là paisiblement, peut-être pas dans un « grand bois, » mais sous des arbres, jusqu’à ceux du Bois Soleil, et dans des prairies…
Difficile d’imaginer aussi qu’en 1934 on vit apparaître au même endroit… un dancing… boulodrome. Premier bouleversement de ce lieu. Un dancing qui devint très vite une référence. Mais c’est bien par des parties de boules lyonnaises que l’affaire avait commencé, sur un terrain de l’entreprise de maçonnerie de Louis Abillard.
Avant cela, l’un de ses fils, Marcel Abillard, avait été à l’origine de la création d’un court de tennis – le premier de Challans. Puis il y eut des tables de ping-pong… un café, pour améliorer le jeu… Enfin, les filles, les sœurs de tous ces sportifs voulurent un lieu pour danser, un dancing… Pas de souci pour un maçon ! On y dansera jusqu’en 1962, finalement avec les plus grand orchestres de l’époque, et une formation locale attitrée : le Liberty Jazz, avec Henry Olivié, Georges Breteau, l’instituteur Robert Naulleau et René Pigeon, imprimeur à Croix-de-Vie…
L’établissement du Grand bois, véritable complexe, attira toute la jeunesse – et de moins jeunes – de Challans, du canton, et plus. De nombreuses fêtes s’y déroulèrent également… des mariages… et bien souvent, les fiancés s’étaient rencontrés au Dancing-boulodrome !
Lire Le Dancing du Grand Bois par Erick Croizé dans Challans pour les curieux.
© Les Nouvelles de Challans, 17 novembre 2022 – Didier LE BORNEC