Bouin – L’étonnante histoire du village de L’Epoids et son Port du Bec ou Port Chinois

Pour découvrir l’histoire au cours des siècles de l’étonnant village de l’Epoids, écrite par le regretté Théo Rousseau, il faut ouvrir les Cahiers du Noroît 2019 de la société d’histoire de Challans : un bulletin que l’on peut désormais lire en ligne.

L’étonnant commence « administrativement » : alors que L’Epoids n’est qu’à 2 kilomètres de Beauvoir-sur-Mer, il dépend de Bouin… qui se trouve à 6 km. Mais toute l’histoire de ce « village très ancien »  (1) est liée à celle « de l’île de Bouin, dont il constitue l’extrémité méridionale (…) sur les bords du Dain, » une embouchure « qui a été reportée progressivement à l’Ouest par l’assèchement des lais de mer… »

(1) L’Epoids existait sans doute dès le XIe siècle, et il est en tout cas cité en 1262 sous le nom de L’Epoy en Bouin.

L’Epoids dont « le niveau se situe au-dessus des hautes mers de vive-eau » (archives de la Vendée)

Et cette embouchure, ou bec, donnera plus tard son nom au fameux « Port du Bec, » aujourd’hui « port intercommunal appartenant pour la rive droite à Bouin et pour la rive gauche à Beauvoir-sur-Mer » ! Un petit port qui eut sa propre criée de 1925 à 1962, et où se déroulèrent de grandes Fêtes de la mer

Lors d’une impressionnante Fête de la mer à l’Epoids – les « normes » de sécurité n’étaient pas celles d’aujourd’hui !

Le « Port du Bec » que nous connaissons a été aménagé en 1882, il comptait alors « 30 chaloupes et canots montés par 124 marins… »

Le port et ses nombreux bateaux (autre photo tirée de l’article de Théo Rousseau)

Le Port du Bec ou « Port Chinois »

« Inscrit à l’Inventaire des sites de la Vendée depuis le 11 décembre 1942, » cet endroit est aussi appelé « Port Chinois, » car « sur la côte vendéenne, il se distingue principalement par ses appontements en bois montés sur pilotis, et leur aspect particulier est à l’origine de sa dénomination (…) Non parce qu’il ressemble aux ports de Chine, mais plutôt parce que l’ensemble des pontons qui entrelacent harmonieusement les lignes verticales, horizontales et transversales, évoquent les idéogrammes de l’écriture chinoise. Telle est l’interprétation du président fondateur de la Société d’Histoire de Challans, Michel Thomas. »

Le « Port Chinois » et ses pontons…

Toujours dans l’étonnant, on peut ajouter que L’Epoids posséda également une chapelle Saint-Pierre, un moulin à vent… et il y eut même un corps de garde sous Louis XV – un lieu-dit porte encore ce nom de nos jours.

La chapelle en ruines… (photo tirée de l’article de Théo Rousseau)

A lire sur Calaméo

Il y a beaucoup à dire sur L’Epoids, et pour en savoir plus, l’article complet peut donc être lu sur Calaméo (p. 92), de même qu’une quinzaine d’autres textes. C’est une petite révolution pour le partage de l’histoire de notre région : la Shenov va petit à petit mettre en ligne (gratuitement) ses anciens bulletins, aujourd’hui rebaptisés Cahiers du Noroît, afin de leur donner une seconde vie et d’en faire profiter un plus large public (les publications de 2018, 2019 et 2020 sont aujourd’hui disponibles) – pour lire le bulletin 2019 cliquez ici

Sources et documents : Shenov (Société d’Histoire et d’Etudes du Nord-Ouest Vendée) ; archives de la Vendée ; recherches LNC.


© Les Nouvelles de Challans, 13 février 2023 – Didier LE BORNEC

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