SHENOV – Bouin et l’étonnante histoire du village de L’Epoids

Les Cahiers du Noroît 2019 de la Shenov sont de nouveau à l’honneur en ce début 2023 (voir plus bas), et parmi les articles riches et variés de ce bulletin, on trouve : Bouin. L’histoire, au cours des siècles de son étonnant village, L’Epoids, article écrit par le regretté Théo Rousseau.

L’étonnant commence « administrativement » : alors que L’Epoids n’est qu’à 2 kilomètres de Beauvoir-sur-Mer, il dépend de Bouin… qui se trouve à 6 km. Mais l’histoire de ce « village très ancien »  (1) est liée à celle « de l’île de Bouin, dont il constitue l’extrémité méridionale… » On lit ensuite que L’Epoids est situé « sur les bords du Dain, dont l’embouchure méridionale, ou Bec, a été reportée progressivement à l’Ouest par l’assèchement des lais de mer… »

(1) L’Epoids existait sans doute dès le XIe siècle, et il est en tout cas cité en 1262 sous le nom de L’Epoy en Bouin.

L’Epoids dont « le niveau se situe au-dessus des hautes mers de vive-eau » (archives de la Vendée)

Cette embouchure, ou bec, donnera plus tard le fameux « Port du Bec, » aujourd’hui « port intercommunal appartenant pour la rive droite à Bouin et pour la rive gauche à Beauvoir-sur-Mer » ! Un petit port qui eut sa propre criée de 1925 à 1962, et où se déroulèrent de grandes Fêtes de la mer…

Lors d’une Fête de la mer (photo tirée de l’article de Théo Rousseau)

Le « Port du Bec » a été aménagé en 1882, il comptait alors « 30 chaloupes et canots montés par 124 marins… »

Le port et ses nombreux bateaux (photo tirée de l’article de Théo Rousseau)
Le Petit port Chinois

« Inscrit à l’Inventaire des sites de la Vendée depuis le 11 décembre 1942, » l’endroit est le plus souvent appelé « Port Chinois, » car « sur la côte vendéenne, il se distingue principalement par ses appontements en bois montés sur pilotis, et leur aspect particulier est à l’origine de sa dénomination (…) Non parce qu’il ressemble aux ports de Chine, mais plutôt parce que l’ensemble des pontons qui entrelacent harmonieusement les lignes verticales, horizontales et transversales, évoquent les idéogrammes de l’écriture chinoise. Telle est l’interprétation du président fondateur de la Société d’Histoire de Challans, Michel Thomas, » une société créée en 1973, et qui fêtera ses 50 ans cette année.

« Le Port Chinois » (photo LNC)
(photo LNC)

Toujours dans l’étonnant, on peut ajouter que L’Epoids posséda également dans le passé une chapelle Saint-Pierre, un moulin à vent… et il y eut même un corps de garde sous Louis XV – un lieu-dit porte encore ce nom de nos jours.

La chapelle en ruines… (photo tirée de l’article de Théo Rousseau)
A lire sur Calaméo

Il y a beaucoup à dire sur L’Epoids, et pour en savoir plus, l’article complet peut être lu sur Calaméo… gratuitement… de même qu’une quinzaine d’autres textes. C’est une petite révolution pour le partage de l’histoire de notre région, et un beau cadeau : la Shenov va petit à petit mettre en ligne ses anciens bulletins – aujourd’hui rebaptisés Les Cahiers du Noroît, – afin de leur donner une seconde vie et d’en faire profiter un large public – pour lire le bulletin cliquez ici

Sources et documents : Shenov (Société d’Histoire et d’Etudes du Nord-Ouest Vendée) ; archives de la Vendée ; LNC.


© Les Nouvelles de Challans, 13 février 2023 – Didier LE BORNEC

Impression ou PDF de l'article (vérifiez le format pour les photos)