Jusqu’au début du XXe siècle, Challans était dotée d’une prison, annexe de la mairie située alors rue de La Garnache, l’actuelle rue du Général Leclerc, au n° 12. On trouvait au même endroit une Justice de paix, ce qui explique la présence de la prison ; et celles-ci cohabitaient avec la première école publique de garçons de la commune, qui deviendra ensuite « une école laïque de filles. »
Aujourd’hui Espace Jan et Joël Martel, l’hôtel de ville de 1913 – en fait terminé en 1914, – succéda à cette mairie, qui fut transformée en bureau de Postes à partir de 1912.
Le bâtiment de la rue Leclerc est toujours visible, maintenant divisé en deux maisons d’habitation – un magasin a été percé sur la partie gauche.
On peut voir aussi l’emplacement de l’horloge de la mairie, en haut de la façade, et en bas, sur la droite, une borne qui indique le niveau au-dessus de la mer à ce point précis : 11 m 582 !
C’est là que Ludovic Boux de Casson, Édouard Riou, Olivier Boux de Casson père, Lucien Dodin, Olivier Boux de Casson fils exercèrent leurs mandats de maire : on n’y voyait pas Challans sous le même angle. À la suite, Théodore Esgonnière remporta les élections de 1908, mais il mourut en 1909. Benjamin Riou le remplaça ; étant également juge de paix, il pouvait remplir toutes ses fonctions au même endroit – et à l’occasion mettre des personnes sous les verrous. Son successeur, Gildas Grelier – père de l’abbé Grelier, – maire de 1912 à 1919, ne connut cette mairie qu’en travaux : pour sa transformation en « bureau de Postes et télégraphes. »
La porte de la prison
Enfin, si de nombreuses pièces rares du patrimoine challandais ont disparu, la porte de la prison, quant à elle, a été conservée. En attendant de pouvoir être exposée dans un musée de Challans rêvé depuis les frères Martel… elle est stockée dans les locaux de la Société d’histoire, la Shenov, justement à l’Espace Martel.
© Les Nouvelles de Challans, 19 février 2022 – Didier LE BORNEC