Carte postale – Bourrine, « habitation maraîchine en terre recouverte de roseaux… »

Dans les années 1900, les cartes postales permettaient bien sûr d’envoyer « des nouvelles » à la famille, aux amis, mais aussi de donner « des nouvelles du pays. » On sentait encore l’influence de l’image d’Epinal.

Durant la Première Guerre mondiale, par exemple, les cartes postales ont été un moyen d’information sur l’évolution du conflit et des combats dévastateurs. Nous étions loin des photographies de chatons ou de baigneurs sur la plage…

(Photo Aristide Humbert, photographe-éditeur à Saint-Dizier – Haute-Marne)

Ici, une photo de Revigny (Meuse), nous montre « La Rue de Vitry et l’Hôtel de Ville après le bombardement du 6 au 12 septembre 1914. » Avec pour titre : « Grande Guerre 1914-15-16. » : on ignorait alors qu’il faudrait attendre encore deux ans avant que l’horreur ne se termine… du moins sur le terrain…

Un dictionnaire illustré de nos régions

En temps de paix, les cartes postales étaient également une façon de faire découvrir nos régions et leurs particularités avec de longues légendes explicatives. C’était entre autres ce que faisait pour la Vendée l’éditeur nantais Joseph Nozais…

(Photo Joseph Nozais éditeur, Nantes – document LNC)

Ainsi, à l’autre bout de la France, on pouvait apprendre qu’au « Pays de Challans… Les bourrines sont des habitations maraîchines en terre recouvertes de roseaux, » et que « l’hiver elles ont souvent envahies par les eaux… 

(Photo Joseph Nozais éditeur, Nantes – document LNC)

Ou encore que « le Passage du Goâ (long. 5 k. 300m)… deux fois par jour aux marées basses se découvre et laisse passage aux voitures, aux charrettes et piétons… »

(Edition Eugène Poupin, Mortagne)

Quand ce n’était pas la découverte de légendes locales !


© Les Nouvelles de Challans, 17 janvier 2025 – Didier LE BORNEC

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