De passage à Froidfond, descendez à l’Hôtel du Croissant

Dans l’article La chanson de la Fête de Soullans, on découvre le nombre impressionnant et la variété des commerces entourant la place de l’église en 1922. Chaque petit village pouvait autrefois vivre en autonomie, et même recevoir des voyageurs. Concernant Froidfond, en attendant de découvrir une chanson similaire, on peut avoir une idée de son passé commercial en feuilletant les archives de l’Annuaire du commerce Didot-Bottin – le fameux Bottin.

En 2021 Froidfond a dépassé les 2000 habitants ; en 1936, une année marquante, la commune en comptait 948, dont 222 demeurant dans le centre bourg. Mais si le nombre d’artisans reste élevé aujourd’hui, celui des commerces tourne autour de 7 ou 8, alors qu’en 1936 l’annuaire en répertoriait 17, de toutes sortes, sans oublier 15 artisans. Et tous parvenaient à gagner leur vie, parfois très bien, avec leur petit commerce.

Le rue principale de Froidfond autrefois… au milieu de laquelle on pouvait marcher

Le Bottin annonçait ainsi 2 boulangers : Blanchard et Tougeron – en 1933 ils étaient trois avec la boulangerie Bulteau ; avait-elle fermé, ou renoncé à s’inscrire ? Venait ensuite une activité perdue : la chapellerie de Mme Gaborit ; puis 3 coiffeurs : Mornet, Riand et Turpin ; de même 3 marchands de cycles : M. Brochard, A. Gillet et F. Robin. Encore plus étonnant, Froidfond comptait 6 épiciers : F. Baril, Brochard, la veuve Doux, Gaillard, Gautier et Loisy ; et un hôtel : l’Hôtel du Croissant – en 1900 existait aussi un Hôtel du Cheval-Blanc. Il y avait enfin un bureau de tabac : H. Prou.

Côté artisans, on trouvait 2 bouilleurs de cru : Gautier, et la veuve Douault ; une entreprise de « camionnage » : J.M. Turpin ; 4 charrons : Cautin, Fort, Marisseau et Potereau ; 2 couturières : Mmes Gillet et Sire ; 3 forgerons : Fréneau, Gillet et Richard ; 2 maréchaux-ferrants : D. Charrier et Jaunet ; et un meunier : Turpin. En 1900, cinq « moulins à farine » tournaient encore : ceux de Baril, Barré, Bethuys, de  « Cantin, à Mocquesaurie » (Mocquesouris), et de Turpin frères. Ils annonçaient Froidfond de loin, comme le clocher de l’église…

Voir aussi : 1909 – Nouvelle campagne d’échenillage à Froidfond


© Les Nouvelles de Challans, 21 octobre 2021 – Didier LE BORNEC

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